Bercloux, charmant petit village de Charente Maritime abrite depuis plus de 15 ans un lieu iconoclaste, la Brasserie de Bercloux, elle même installée sur une exploitation familiale depuis 5 générations. Philippe Laclie, le maître des lieux, y élabore une gamme de bières avec une volonté de produire de bons produits artisanaux.
Aujourd’hui, la brasserie n’est plus toute seule à Bercloux. Avec l’arrivée d’un alambic Stupfler, la Distillerie de Bercloux a vu le jour et va apporter une nouvelle dynamique. Philippe a d’ailleurs une foultitude d’idées et les premiers résultats sont tout simplement fabuleux (je vous invite à relire l’article sur le cocktail Grasshopper où la crème de menthe est remplacée par une liqueur de menthe de notre distillerie).
Mais revenons à notre Gin Bercloux.
Nous sommes ici en présence d’un procédé qui vise à valoriser les botaniques utilisées.
Six sont d’ailleurs employées avec en majeur les baies de genièvre et la coriandre. On retrouve également la Racine d’Angélique, la Maniguette (ou graine du paradis), la Racine de calamus, et la cardamome.
Elles sont mises en macération dans de l’alcool de blé pendant 12 heures minimum, puis vient le temps de la distillation.
Elle se produit à feu très doux et le système exclusif Stupfler permet d’obtenir en une seule distillation de très élégantes eaux de vie riches, fines et souples qui ont conservé l’intégralité et la richesse de leurs notes aromatiques.
Les alambics Stupfler proviennent de Bègles, non loin de Bordeaux, c’est du français monsieur ! C’est un peu l’Aston Martin des alambics, de la délicatesse, de l’harmonie et de la précision.
Et le résultat qui coule des tuyaux en cuivre est enchanteur.
DÉGUSTATION.
Au nez on retrouve cette belle trame de genièvre, avec la coriandre en soutien. On sent que l’on va trouver de la matière en bouche.
L’attaque est suave, c’est gras en bouche et cela tapisse bien tout le palais. Les 47°C du gin apportent une belle puissance mais ils sont au service de la palette aromatique qui est riche, dense.
C’est très agréable avec les baies de genièvre qui restent bien présentes accompagnées par des notes de résineux et surtout une pointe légèrement amère, comme s’il y avait de la quinine. Cette sensation doit être apportée par les racines d’Angélique.
En Gin Tonic, cela doit très bien fonctionner, même si sa structure large et puissante lui confère une vraie disposition en cocktails.
Alors je vous le dis, ce gin, il faut le promouvoir. Philippe a d’ailleurs lancé une opération de crowdfunding sur Miimosa.
Et pas seulement pour le gin. Le whisky, les alcools de plantes (Absinthe, Menthe poivrée, Thym citron, etc.), autant de spiritueux, certifiés bio, qui méritent d’être découverts.
En plus, les contres-parties sont sympas, donc allez-y, encouragez cette démarche et faites vous plaisir avec de délicieux produits.
Le jour de ma visite, le whisky était en train de passer dans l’alambic, vous ne pouvez pas imaginer la douce odeur qui s’en dégageait. On a hâte d’être dans 3 ans pour le déguster. En attendant, il sera possible de se rabattre sur les autres produits !
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